Amélie Mansfield[Volume III, pp. 142 - 143] LETTRE C [Continuation IV][p. 142] Les heures s'écoulaient, nous n'apprenions aucune nouvelle: les gens de [p. 143] ma tante rentraient de moment en moment dire qu'ils n'avaient rien rencontré. A la pointe du jour, toute la compagnie a quitté le bal. J'ai fait part en peu de mots à ma mère de l'inquiétude de Madame de Woldemar, et je lui ai demandé la permission de rester chez elle jusqu'à ce qu'on eût acquis quelques lumières sur l'aventure de la nuit. Ma mère n'a pas voulu me quitter: nous avons été joindre toutes deux ma tante, dont l'inquiétude m'aurait véritablement touchée, si elle n'eût pas mêlé aux angoisses maternelles qu'elle éprouvait pour Ernest, les plus injurieuses invectives contre Amélie. Enfin, à huit heures du matin, un homme inconnu lui a apporté un billet de son fils, mais dont l'écriture était si tremblante et si altérée, qu'au premier coup d'oeil aucune de nous ne l'a reconnue. Voici ce qu'il contenait. |