Amélie Mansfield[Volume III, p. 254] LETTRE CIX[p. 254] Je pars demain avec Albert pour accompagner le triste convoi à Woldemar; il ne vous écrira que quand il aura rendu les derniers devoirs à sa soeur et à Ernest. Les infortunés ont désiré être ensevelis ensemble, près du tombeau du père d'Amélie; Albert veut veiller lui-même à ce que ce devoir s'accomplisse, et marquer déjà sa place auprès d'eux. C'est ainsi que dans cette vie qui passe comme l'ombre, tout se touche, tout se presse, tout se confond; le mariage et la mort, la prospérité et l'infortuné, nos joies si courtes et nos si longues douleurs . . . . Ah! si l'homme à son berceau pouvait pressentir ce qu'est l'existence, quel est celui qui, pour échapper à présent fatal, ne se rejeterai pas dans le néant? |