[Le rencontre, Volume I, pp. 95 - 116] [95] Caroline avoit reçu depuis peu de Berlin beaucoup de musique nouvelle, entre autres
un receuil de romances dont elle étoit passionnée. Une surtout lui plaisoit excessivement; l'air
convenoit à sa voix, et les paroles à son coeur. Elle la chantoit du matin au soir, l'accompagnoit
alternativement sur la harpe, le clavecin et la guitare, et trouvoit toujours un nouveau plaisir à la
répéter. Nous allons la donner à nos [96] jeunes lecteurs. Il s'en trouvera peut-être à qui elle
pourra plaire aussi, et l'on sera bien aise sans doute de connoître ce qui plaisoit à Caroline. Accompagnée de guitare et de clavecin. Elle la chantoit un jour dans le pavillon, et cette fois là c'étoit avec sa guitare. Elle répétoit avec expression: O mai paisible indifférence, vous êtes mon unique bien, lorsqu'elle entendit une autre voix aussi douce, [98] aussi mélodieuse que la sienne, mais plus forte et plus sonore, qui chantoit en second dessus: Oh! perdez cette indifférence, et vous connoître le vrai bien. Ces accens, biens différens des chants rustiques auxquels elle étoit accoutumée, la surprirent beaucoup. Elle se tut, écouta, et, n'entendant plus rien, elle recommença à chanter plus doucement, à s'accompagner plus légèrement, et à entendre plus distinctement la voix qui la suivoit. Alors, sa guitare à la main, elle courut à la croisée qui donnoit sur la route. Elle entrevit à quelques pas d'elle un beau jeune homme en habit de chasse, appuyé sur un fusil, dont les regards étoitent attachés sur le pavillon. C'étoit sans doute le chanteur en question; et je dis qu'elle ne fit que l'entrevoir, parce qu'au même instant où elle l'aperçcut, interdite et confuse d'avoir été entendue et d'être vue, elle recula vien vite au fond du pavillon; et là, [99] s'élevant sur la pointe des pieds, et tendant le cou, elle regarda de toutes ses forces du côté qu'elle venoit de quitter. Mais elle étoit trop éloignée; elle n'aperçut rien. Elle auroit bien voulu chanter sa romance, seulement pour voir si on l'accompagneroit encore; mais la voix lui manqua, elle n'osa jamais, et put à peine toucher légèrement quelques cordes de sa guitare. Enfin, pressée par la curiosité, après avoir fait quatre pas en avant et autant en arrière, elle reprit courage et se retrouva devant la croisée. Le beau chasseur n'étoit plus là. Elle le vit à vingt pas dans le chemin, s'éloignant lentement, et tournant la tête à chaque instant du côté du pavillon. Cette petite aventure n'étoit rien, moins que rien assurément. Un homme passe par hasard, en chassant, devant un pavillon neuf et très-orné; il le remarque. Il entend une musique délicieuse; il l'écoute. Il voit à une [100] croisée une femme charmante; il la regarde. Il n'y a rien dans tou cela que de naturel; et cependant Caroline en fut occupée toute la journée comme d'un événement fort extraordinaire. Il est vrai que tout devoit faire événement pour elle; et tout être qui interrompt une solitude aussi profonde que l'étoit la sienne, devient un être très-intéressant. Elle pensa donc souvent à celui-ci. Elle se demanda cent fois qui ce pouvoit être, et ce qu'il faisoit là sur cette route écartée. Mais elle n'en parla point, parce qu'elle eut une idée vague qu'on pourroit lui interdire son cher pavillon, et que c'eût été lui ôter la vie. Elle y vola le lendemain plus vite encore qu'à l'ordinaire; et après avoir passé près d'un quart d'heure à la croissée qui donnoit sur le chemin, et s'être assurée, en regardant beaucoup de tous côtés, qu'on ne pouvoit ni la voir [101] ni l'entendre, elle prit sa guitare, s'assit dans l'embrasure de la croisée et chanta sa romance favorite depuis le premier couplet jusqu'au dernier; et ce dernier, qu'elle avoit toujours aimé moins que les autres, lui plut assez ce jour là. Elle le répéta deux fois, puis elle recommença toute la romance d'un bout jusqu'à l'autre. Elle l'accompagna sur la harpe, mais non pas sur le pianoforte. Il étoit à l'autre bout du pavillon, et Caroline se trouvoit si bien auprès de cette croisée! Elle nota le second dessus qu'elle avoit entendu la veille; elle répéta sur tous les tons, que sa paisible indifférence étoit son unique bien, et personne ne vint lui dire le contraire. Enfin, ennuyée et peut-être un peu dépitée de chanter si long-temps toute seule, elle jeta là sa musique, posa ses instrumens, courut au jardin, cueillit des fleurs, en remplit confusément une petite corbeille qui se trouvoit là; et, ne sachant à quoi s'amuser, elle se mit à [102] la peindre. D'abord elle eut un peu de peine à se fixer. Elle regardoit plus souvent la croisée que son vélin; mais peu à peu son ouvrage l'attacha et l'occupa tout entière. Elle y travailloit avec application, et les fleurs naissoient sous son pinceau, lorsqu'elle entendit tout à coup dans le lointain le galop d'un cheval. Ce bruit la surprit autant que le second dessus de la veille. Il ne ressembloit point au pas lent et pesant des chevaux du village. Le pinceau fut bien vite jeté , peut-être au milieu du tableau; et voilà Caroline à la croisée, rgardant de tous côtés. Elle vit à cinquante pas un très-bel homme, monté sur un cheval gris, fringant et fougueux, qu'il manioit avec grâce. Voyez comme les femmes ont le coup d'oeil juste et perçant! Elle avoit à peine entrevu l'étranger de la veille; il étoit en habit de chasse vert, celui-ci en uniforme des gardes; il étoit à pied, celui-ci à cheval; il chantoit, celui-ci [103] galopoit. Jusque là il n'y a nul rapport, et cependant Caroline le reconnut à l'instant pour être exactement le même et véritablement l'homme au second dessus. Comment résister à l'envie de le voir passer, et de savoir s'il montoit aussi bien à cheval qu'il accompagnoit les romances? Il avançoit cet homme, ou plutôt son cheval, qu'il avoit peine à dompter et à conduire, et qu'il oublia dès qu'il aperçut Caroline. Il voulut la saluer, mais l'animal profitant de la liberté qu'on lui laissoit, peut-être effrayé du mouvement, fit un écart prodigieux, qui auroit désarçonné un cavalier moins ferme, et partit au grand galop comme un éclair, emportant son homme, malgré tous les efforts de celui-ci pour le retenir. Caroline très-effrayée jeta un cri perçant, et les suivit des yeux aussi loin qu'elle le put. Ils disparurent bientôt à sa vue; mais elle ne fut ni plus rassurée ni plus tranquille, et regarda bien long-temps encore après qu'elle [104] eut cessé de les apercevoir. Elle se représentoit le cavalier tombé de son cheval, foulé, blessé, écrasé . . . Si du moins ce maudit cheval s'étoit emporté dans le village, on auroit pu l'arrêter, donner des secours à son maître, le recevoir au château. Elle eut bien l'idée de faire courir un domestique après lui; mais après qui? elle l'ignoroit elle-même; et sur quelle route? Il y en avoit plusieurs qui se croisoient là. D'ailleurs, il n'est pas aisé de courir après un cheval emporté; et puis, comment en donner l'ordre? Elle ne l'oseroit jamais; et il fallut bien rester avec son inquiétude. Elle chercha à la calmer, en se rappelant comme cet officier montoit bien; comme il avoit l'air ferme et sûr de son fait avant ce malheureux salut qu'elle se reprochoit. Elle espéra que le maître n'ayant plus personne à saluer, le cheval se seroit calmé; elle eut même l'idée qu'il pourroit bien passer encore le lendemain. [105] En vérité il le devroit, dit-elle, pour me rassurer. L'émotion lui ayant ôté l'envie de chanter et de dessiner, elle fit quelques tours dans le jardin, toujours pensant au cavalier, et revint auprès de sa bonne maman, à qui elle n'en parla point, sans doute pour ne pas lui faire partager son effroi. Elle se coucha avec l'impatience d'être au lendemain, et l'espérance que le jour ne passeroit pas sans qu'elle fût rassurée sur la vie de l'inconnu. Hier, c'étoit simple curiosité qui l'agitoit en pensant à lui; aujourd'hui l'humanité s'y joint pour un pauvre homme en danger. Après s'en être beaucoup occupée par bonté d'âme, elle s'endormit bien en colère contre les chevaux fougueux, qui ne permettent pas d'être honnête impunément. Le lendemain . . . le lendemain, il tomba des torrens de pluie toute la journée. Il fut aussi impossible d'aller au pavillon, que d'imaginer qu'on pût monter à cheval. Caroline, fort contrariée, [106] trouva la journée d'une longueur assommante, s'ennuya à la mort, et ne sut à quoi s'occuper. Tout étoit au pavillon, et ses livres, et sa musique et ses crayons. Elle auroit bien voulu y être aussi, mais c'étoit impossible. On causa comme on put avec la bonne amie; on parla même avec assez d'intérêt de la pluie et du beau temps; on fit des voeux très-sincères pour le retour de ce dernier; on chanta quelquefois le refrain de la romance, en pensant au second dessus, et au cheval qui galope; et la journée s'écoula dans l'espérance du lendemain. Ce lendemain . . . hélas! il pleuvoit encore plus que la veille. Tous les nuages sembloient s'être donné rendez-vous à Rindaw. Pour le coup, Caroline prit tout de bon de l'humeur, et la témoigna de bonne foi. "Voyez que c'est affreux! disoit-elle à la baronne; ma corbeille qui est là commencée; et mes fleurs que je retrouverai toutes fanées; et celles du jardin que cette malheureuse [107] pluie abîme! Je suis sûre que toutes les roses vont s'effeuiller, et qu'il ne me restera que les épines." -- Pauvre petite! elles son déjà dans ton coeur. Tu n'as plus cette gaîté soutenue, cette insouciance qui te faisoit supporter tous les temps, et rire et chanter les jours pluvieux tout comme ceux où le soleil le plus brillant éclairoit l'horizon. Elle s'impatientoit si fort de le revoir ce soleil, que cette journée se passa à consulter tous les baromètres et tous les gens de la maison, et à regarder à chaque instant si le ciel s'éclaircissoit. Il fondoit toujours en eau. Enfin sur le soir un léger nuage de pourpre donna quelques espérances; un vent frais les confirma, et le lendemain, en ouvrant les yeux, Caroline eut le plaisir de voir les rayons du soleil percer à travers ses rideux, et le jour le plus pur éclairer son appartement. La contrariété qu'elle avoit éprouvée en augmenta la prix. A peine put-elle attendre que les chemins fussent essuyés [108] pour courir au pavillon. Mais ses fleurs tant regrettées n'eurent ni ses premiers regards ni ses premiers soins. Elle est à la croisée, les yeux attachés sur la route, tantôt d'un côté, tantôt d'un autre. Elle regarde, elle écoute, et ne voyant, n'entendant rien, elle cherche à remarquer sur le terrain humecté si elle n'apercevra point les traces fraîches des pas d'un cheval. Oh! si je pouvois seulement savoir qu'il est passé, et qu'il n'a point eu d'accident, je serois tranquille et contente; car, dans le vrai, si je n'étois pas restée, s'il ne m'avoit pas saluée, son cheval ne l'auroit point emporté. Mais que je l'aperçoive seulement, et je me retirerai, pour qu'il ne soit plus tenté de me saluer. Au même instant elle fit plus que l'apercevoir; elle le vit très-distinctement, portant le même uniforme, montant le même cheval gris, et s'avançant au grand toit du côté du pavillon, dont il étoit encore assez éloigné. Eh [109] bien! il se porte à merveille: et voilà sans doute Caroline tranquille; elle va se retirer, comme elle se l'est promis, et n'y plus penser. Mais pourquoi ce léger tremblement dont elle est saisie? d'ou vient cette émotion qui colore ses joues et précipite les battemens de son coeur? Je n'en sais rien; mais je sais bien qu'elle l'éprouve, et que tous ses mouvemens s'en ressentent. Elle veut s'éloigner de cette croisée. Son mouchoir, qu'elle avoit posé sur la tablette, et sur lequel elle étoit appuyée, n'étant plus retenu, s'échappe, et tombe dans le chemin. Elle en fut au désespoir. Cet accident étoit bien involontaire, et pouvoit ne pas en avoir l'air. Elle sentit aussi que c'étoit bien pire que le salut qu'elle vouloit éviter, et qu'il est encore plus difficule, lorsqu'on est à cheval, de ramasser un mouchoir, que d'ôter son chapeau. Ce calcul étoit juste; mais celui qu'elle fit sur les distances l'étoit moins. [110] Elle jugea que le cavalier étoit encore assez éloigné du pavillon pour qu'elle eût le temps d'aller reprendre bien vite son mouchoir, et d'être rentrée avant qu'il passât sous la croisée. Cette idée lui parut excellente. Elle remédioit à tout; c'étoit même le seul moyen de prouver bien clairement que le mouchoir n'avoit pas été jeté tout exprès pour qu'on le lui rapportât; mais elle n'avoit pas de temps à perdre en réflexions. Elle courut aussi vite qu'elle le put à la petite porte qui donnoit sur la route, et l'ouvrit précisément au moment où l'officier, déjà descendu de cheval, relevoit le mouchoir. Il s'approche d'elle avec grâce et noblesse, et le lui présente en lui adressant un compliment flatteur. Elle reçut lui et l'autre d'un air très-déconcerté, et ne sut que lui répondre, lorsqu'il lui demanda la permission de voir de plus près ce jardin et ce pavillon, qui lui paroissoient charmans. [111] Prenant le silence de la tremblante Caroline pour un consentement, il attacha promptement son cheval à la porte même, et la suivit. Elle avoit bien le sentiment secret qu'elle auroit dû l'en empêcher; mais comment? Voilà ce dont elle n'avoit pas même l'idée; peut-être aussi n'y vit-elle pas grand mal. Son innocence du monde, sa parfaite ignorance lui cachoient le danger de recevoir un inconnu. D'ailleurs l'uniforme, et plus encore les manières nobles et aisées de cet inconnu, annonçoient un homme d'une naissance distinguée. Il avoit cette politesse naturelle, ces grâces, ce ton de la bonne compagnie, qui ne permettent pas de douter qu'on en fait partie. Je ne parle point d'une figure charmante: Caroline osoit à peine le regarder. Cependant elle pourroit déjà nous dire que ses grands yeux noirs sont remplis de feu et d'expression; que le sourire le plus agréable laisse [112] voir de très-belles dents; que son nez est aquilin, son visage ovale, ses sourcis très-marqués, sa taille haute, svelte et proportionnée; que son teint brun est animé des coleurs de la jeunesse et de la santé; que sa physionomie, ouverte et franche, inspiroit la confiance et l'amitié au premier abord. Voilà ce que les regards furtifs de la jeune comtesse avoient très-bien su remarquer; et ce qui pourroit peut-être excuser la facilité avec laquelle elle l'introduisoit dans le pavillon, à moins qu'on n'aime mieux la rejeter uniquement sur l'innocence. Quoi qu'il en soit, il y est. Il regarde; il admire; il loue avec esprit et sans fadeur le goût, les talens de celle qui l'a décoré. L'autel et les peintures le frappèrent. Il en demande l'explication; on la lui donne, et il saisit cette occasion d'apprendre adroitement où il est, et avec qui il est, sans avoir l'air de s'en informer; mais les noms [113] de baronne de Rindaw et de Lichtfield ne le rendirent ni plus honnête, ni plus respectueux, parce que c'étoit impossible. La guitare et la romance encore posées sur le clavecin, l'engagèrent à dire un mot en souriant du second dessus, et à demander pardon d'avoir osé mêler sa voix aux accens flatteurs qu'il entendoit, et qu'il voudroit bien entendre encore. Mais voyant l'embarras de Caroline augmenter, il n'insista pas, parla de musique en homme qui s'y connoît et fut le premier à proposer de quitter le pavillon, et de se promener dans le jardins. Caroline commençoit à se rassurer. La conversation de l'inconnu, simple, agréable, animée, devoit la remettre à son aise, et produisit cet effet. Au bout de quelques instans de promenade, elle lui parloit aussi naturellement que si elle l'eût connu toute sa vie. Elle lui raconta naïvement tout l'effroi qu'elle avoit eu du cheval emporté, [114] et son inquiétude pendant ces deux jours de pluie. Mais, quelque envie qu'elle eût de savoir son nom, elle n'osa jamais le lui demander. Elle apprit seulement qu'il étoit capitaine aux gardes, et son voisin de campagne. Ces deux circonstances lui firent grand plaisir. L'une l'assuroit qu'il étoit un homme à voir, et l'autre qu'elle le reverroit. Enfin, au bout d'un quart d'heure, qui leur parut bien court à tous deux, le fougueux cheval gris attaché à la porte s'impatienta si fort, que son maître fut obligé, bien malgré lui, de remonter dessus. En vérité, lui dit Caroline, pendant qu'il le détachoit, à votre place je n'aimerois point un cheval qui ne veut ni qu'on salue ni qu'on se promène. L'inconnu, en souriant, lui assura qu'il seroit certainement réformé; qu'il lui jouoit de trop mauvais tours pour ne pas s'en défaire; et sautant légèrement dessus, après remercié mille fois Caroline de sa complaisance, il s'éloigna [115] d'elle le plus lentement qu'il lui fut possible, obligeant cette fois son cheval à n'aller que le pas. Et Caroline aussi revint lentement au pavillon lorsq'elle l'eut perdu de vue. Sa tête et même son coeur étoient uniquement occupés de celui qu'elle venoit de quitter. Qu'il est aimable! pensoit-elle; et pourquoi le ciel ne m'a-t-il pas accordé un frère comme lui? Oh, combien je l'auroit aimé! Mais pourquoi ne l'aimerois-je pas comme un frère, comme un ami, que le ciel m'envoie dans ma solitude? Eh! qui m'a dit que je le reverrois? . . . Peut-être de ma vie! . . . Je ne sais quelle triste pensée vint se joindre à celle-là. Caroline sentit son coeur oppressée et ses yeux humectés de larmes. Elle en fut elle-même effrayée; et voulant se distraire, elle eut recours à sa musique. Mais ces deux jours de pluie avoient fait casser les cordes de sa harpe et de sa guitare; elle fut obligée de les laisser; [116] et après avoir joué sur le piano-forte, quelques adagio qui ne firent qu'augmenter sa tristesse, elle essaya le dessin, qui ne lui réussit pas mieux, et la lecture encore moins. Trois ou quatre livres qu'elle ouvrit lui parurent ennuyeux, mal écrits, quoiqu'elle en lût à peine une phrase; enfin, tout lui déplaisoit ce jour-là. Elle laissa tout, revint au jardin, et fit exactement le même tour qu'elle venoit de faire avec l'inconnu, s'arrêtant aux mêmes endroits, et se rappelant jusqu'à la moindre de ses expressions. |